Naissance du projet

Aujourd’hui, vous savez probablement qu’on s’embarque dans cette aventure. Mais peut-être vous demanderez-vous comment cette idée nous est venue…

FLASH BACK

Avril 2017

Amélie est sur Facebook, et tombe par hasard sur la vidéo d’une volontaire parti en Côte d’Ivoire dans un dispensaire qui accueille des malades incapables de se payer la médecine locale « hors de prix ». Cette jeune fille est partie avec une association qui soutient le projet. Il s’agit de FIDESCO, elle a un contrat de VSI.

VSI? Qu’est-ce que c’est ?

Quelques recherches l’amènent rapidement sur le site d’associations qui assurent l’envoi de volontaires missionnaires et très vite Amélie appelle Louis : « Mon cœur, viens voir, cette fille a fait un truc génial ! »

À son tour louis regarde la vidéo,

À peine terminé le visionnage, Amélie demande : « Ça te tente ? ».

Sans hésiter Louis répond : « Carrément !».

C’était seulement l’embryon du projet ! Peut-être avait-on inconsciemment l’intuition que nous avions besoin de vivre un « autre chose » : ce jour-là, le désir était né, cependant, il n’avait pas encore suffisamment d’ampleur pour ébranler notre rythme de vie parisienne, si bien rodée !

ÉTÉ 2017

En juillet, nous faisons notre « traditionnelle » cession à Paray le Monial, un stand en particulier attire notre attention : celui des volontaires VSI, évidemment.

Impossible de résister à l’attrait d’aller discuter sur ce lieu de rencontre où l’on échange avec d’anciens volontaires. Ils partagent volontiers leur expérience. Ils ont des profils très différents : célibataires, jeune couples, famille, retraités ; ils ont été dans des régions du monde extrêmement variées. Cependant un élément est commun à tous :

Ils ont été transformés par leur mission. On devrait même dire : Ils ont cherché, ont été appelés à cette transformation, et aucun n’a été déçu !!! Les changements ont opérés dans le plus intime de leurs convictions, dans leur foi, dans leur approche de la relation à l’autre, dans le sens à donner à leur vie. Tous expriment un élan d’amour qui les a submergés !

Je sens que c’est un appel ; le signe ? Beaucoup d’émotions et de joie. Nécessité donc de sortir discrètement un kleenex en pleine discussion, de beaucoup respirer quand on explique aux enfants qu’on se pose des questions… Derrière ces larmes, c’est déjà le début du changement !

La cession à Paray se termine, riche de nombreuses autres rencontres, l’été continue. Croirez-vous qu’il suive son cours tranquillement ? Point du tout, il n’en est rien!!!!!

Nous sommes absolument submergés par l’envie de partir « dès maintenant », on passe nos nuits à préparer CV, lettres de motivations, à écrire noir sur blanc nos attentes, nos désirs, nos craintes…

L’embryon grandit et devient visible…

Impossible de tenir notre langue, on est tellement excités qu’on commence à en parler à notre entourage.

L’idée d’en parler est aussi une stratégie. Nous savons qu’un jour ou l’autre, si le projet se concrétise, nous serons confrontés à de nombreuses problématiques d’organisation.

Résoudre ces questions nous demandera beaucoup d’énergie et de renoncements, et l’on pourrait être tentés de tout abandonner, solution de facilité oblige. Alors si on en a déjà parlé à nos proches, on ne pourra plus abandonner. C’est donc une « barrière de sécurité », cela nous évitera de « déclarer forfait par abandon » !

SEPTEMBRE 2017

Avec la rentrée de septembre, on s’active pour se documenter sur conditions de départ en mission : conférences le soir, RDV avec des associations, réunions de présentations, témoignage, diners avec d’anciens volontaires… Les rencontres avec différents acteurs s’enchainent, et nous nous sentons progressivement appelés à déposer notre candidature pour un contrat de VSI auprès de la DCC : Délégation Catholique pour la Coopération. Les différentes missions qui y sont proposées répondent le mieux à notre désir et… à nos contraintes !

Après la candidature (relativement simple : se fait via Internet), viennent les w-e de recrutement, les w-e de formation. L’organisation de chaque w-e est minutieuse : nous devons caser les 3 loulous du vendredi au dimanche. Pas facile ! Heureusement nos mamans et amies sont au top, et nous pouvons suivre tous les prérequis au départ.

Bonne nouvelle : Notre candidature est validée par la DCC, qui acceptera donc de nous envoyer en VSI. Wahoo, nous sommes vraiment heureux !

Moins bonne nouvelle : Il y a très peu de missions pour les familles, mieux vaut que nous trouvions notre mission par nous-même.

Gloup’s !!! Trouver une mission nous-mêmes ? Mais on fait comment ???

FÉVRIER 2017

On est en Février, notre candidature vient d’être acceptée par la DCC, mais il est peu probable que celle-ci soit en mesure de nous trouver une mission. Or notre projet est de partir cet été… Ce qui nous laisse… 4 mois pour trouver notre mission. On se sent subitement pris d’un vent de panique… Que faisions-nous depuis Septembre ? Pourquoi n’avions-nous pas « compris » que nous devions trouver notre mission nous-même ?

Il nous semble absolument inenvisageable d’annuler notre projet pour cause de « pas de mission ». Nous voilà donc inonder le web avec nos CV. Nous découvrons ainsi le réseau international des ONG qui représente un marché incroyable !

Recherche d’ONG, identification de celles qui ont besoin de volontaires, contact et échanges par mail, téléphone… Combien d’heures avons-nous passé ? Nul ne saurait le dire, mais nous avons sollicité plus de 70 associations.

Que des réponses négatives : Pas de familles, 2 ans minimum, pas le bon profil, une seule mission, conditions de vie trop précaires pour les enfants, trop peu de place de scolarisation : vos enfants prendraient la place de 3 enfants dans l’école du village…

Qui aurait cru que ce serait aussi compliqué ?

Première remise en question. Que cherche-t-on à apporter sur place ?

On y allait avec des désirs de rencontre, de relations humaines, de découverte… on constate que sur place la problématique est différente :  accueillir un volontaire est une démarche très forte et engageante de la part du partenaire local : le projet est très couteux. L’association doit prendre en charge nos billets Aller/Retour, notre logement, un salaire local… Des sommes importantes au regard du financement de petites associations. Différence Nord/Sud, il va falloir revoir nos référentiels, le changement c’est maintenant !

Alors face à notre crainte de ne pas trouver de mission, on « raconte nos difficultés ». Le partage d’expérience nous redonne confiance : des missions existent. A force d’échanger, on nous parle de différentes associations. Toutes les pistes sont creusées ! Claire Amitié ? Une association recommandée par le beau-frère d’une tante. Ouf, ils ont un site Internet. Tiens, ils ont des foyers internationaux. Allez Hop ! Envoi de CV, on verra bien…

On croise les doigts, on confie ce package au Seigneur et on verra…

Mars 2018 : Ça se réchauffe.

Tiens, Claire Amitié a répondu. On ne s’emballe pas, la plus part des ONG répondent aux mails. D’abord on lit ce qu’ils nous disent.

Ah, ils souhaitent nous rencontrer. Nous ne pouvons nous empêcher d’être très enthousiastes : on avait survolé leur site Internet et leurs actions sont absolument géniales. Mais pour être honnête, on n’y croit pas trop : ils nous ont probablement répondu par politesse.

Mais on s’accroche, on garde espoir, de toute façon c’est notre seule piste…

On fixe le Rdv le plus rapidement possible : nous irons dans leurs locaux du 19ème arrondissement.

Sylvie et Marie-Ange nous reçoivent, elles ont la délicatesse de nous proposer un Rdv à 19h, après nos horaires de travail, malgré ce que cela leur impose à elle !

Le premier RDV se passe bien, présentations mutuelles, description des activités, échanges sur le foyer de Kaolack… Il semble qu’il y aurait peut-être quelque chose à faire sur place car le foyer se développe. A priori une mission serait peut-être envisageable, on devrait rencontrer Brigitte par skype, la directrice du foyer, puis le président.

Le RDV se termine par une prière à Marie, à qui nous confions la suite de nos échanges avec Claire Amitié. On précise bien qu’on laisse Marie veiller sur la possibilité d’une mission, mais que peut-être la collaboration ne pourra pas se faire.

On ressort à 20h30 complètement excités. A peine rentrés à la maison, on googelise « Kaolack », et on commence à prendre les premières informations sur cet endroit. Qui sait, peut-être y partira-t-on dans quelques mois ?

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