Lundi 2 avril 2018

On revient du RDV chez Claire Amitié, et devinez quoi ???

ILS NOUS ONT DIT OUIIIII !!!!

Ça y est, quel soulagement ! Savoir que nous pourrons vivre cette aventure… Nous sommes transportés de joie. Merci Seigneur ! Tu nous avais réservé cette surprise pour ton lundi de Pâques, ton lundi de Résurrection. Pour nous cette nouvelle vie promise fera office de « petite-résurrection-sur-terre-avant-la-vraie ».

Pourquoi ? Il est vrai que jusqu’à présent, on n’a pas encore trop parlé de tout ce qu’on souhaitait quitter, chercher, trouver changer au cours de cette mission, promis, on vous décrira cela dans un prochain article !

Mais pour le moment, restons à notre dernier RDV. Claire Amitié nous a proposé une mission à Kaolack au Sénégal.

Nous craignions que Claire Amitié nous ait proposé cette mission « par politesse », alors on posé la question franco. Réponse : « NON ». Le projet qu’ils nous confient étaient bloqué depuis 1 an car il n’y avait personne pour le porter ce qui freine le développement du foyer. En l’état actuel ils n’avaient pas les ressources humaines pour le mener : la directrice du foyer est seule à tout gérer sur place et elle ne pouvait pas consacrer de temps à cet aspect du développement.

Et puis, au bout de quelques mois avec ce projet bloqué, ils ont reçu nos candidatures… qui collaient tout juste à leurs besoins.

Certains appelleront ça hasard… Pour notre part, on sait bien que la providence est derrière tout ça.

Voici nos premières impressions à la sortie de notre rencontre avec le président et Sylvie :

Ce qui est frappant : la compétence des personnes que nous rencontrons, leur connaissance du terrain, leur amour et leur respect pour les équipes sur place et… la confiance qu’ils nous accordent.

Nous sommes très touchés de nous dire que des gens si compétents nous font confiance à ce point. Quand on voit l’étendue des missions qu’ils nous confient, et accessoirement aussi le budget en jeu, nous nous disons qu’ils risquent d’être déçus. Eux, pas du tout ! ils nous font confiance.

Il est vraiment extraordinaire d’être associée à des personnes aussi brillantes. Gloups… Ne reste plus qu’à faire illusion être au niveau pendant 1 an !!!

Le projet du foyer est absolument génial : prendre soin de jeunes filles qui manquent de formation (80% des JF qui arrivent ont un niveau scolaire de début de primaire), les accueillir dans une ambiance familiale, leur proposer un lieu sécurisé, bienveillant. Claire Amitié a pour vocation de permettre à chaque personne accueillie de devenir actrice de sa vie et de prendre conscience de sa place singulière dans la société.

L’objectif du foyer est l’insertion sociale et professionnelle de jeunes filles et de jeunes femmes parmi les moins favorisées et souvent déscolarisées; dans cet objectif est dispensée une formation intégrale basée sur 3 piliers

• Scolaire : alphabétisation, remise à niveau, économie familiale, économie domestique, entrepreunariat, leadership
• Professionnelle : Aujourd’hui les JF peuvent choisir parmi 5 options : Coupe/couture, Crochet/broderie, Initiation à l’informatique, Teinture, Restauration. Le centre réfléchit à proposer d’autres formations dans les secteurs porteurs au Sénégal.
• Humaine : c’est surement le plus important, ce qui fait l’essence de Claire Amitié : une formation humaine, basée sur le respect de la personne dans toutes ses dimensions. Apprendre à se connaitre : d’où je viens, qui je suis, qui je veux être et quelle sera ma place de femme dans la société de demain.

On nous dit qu’il y a entre 6 et 7 heures de cours par jour, pourtant les filles restent 10h en moyenne au foyer. Je me souviens bien au lycée, on n’attendait qu’une chose c’était les pauses pour s’éclipser et profiter de notre liberté de « grande ». Pour les jeunes-filles du foyer c’est l’inverse : elles y restent toute la journée, c’est dans le foyer que leur liberté peut s’exprimer.

J’espère qu’on sera à la hauteur !!

Notre mission on l’avait imaginée, rêvée, voir fantasmée. Le projet qu’on nous propose nous comble. Non seulement il répond complètement à ce qu’on avait imaginé : un besoin local, qui répond à une vraie problématique de développement, qui contribue à la promotion de la femme, qui est managé sur place, par des équipes locales qui connaissent le pays. Nous arrivons juste pour apporter un petit coup-de-pouce professionnel, sur une mission définie dans le temps, puis nous nous éclipserons pour laisser les choses se faire sans nous.

De notre côté on est submergés par les émotions :

• Fierté d’être associés à des équipes si fortes
• Joie que le Christ nous fasse confiance pour Le servir
• En confiance d’avoir des missions concrètes
• Inquiets de la chaleur et des moustiques
• Contents que le pays soit francophone… Notre intégration sera d’autant plus rapide
• Rassurés car le pays est très « safe » (au regard d’autres pays beaucoup plus instables).
• Impatients de décoller et de rencontrer les premières personnes sur place (on devrait pouvoir échanger avec Brigitte, la directrice du foyer, par skype avant de partir).
• Mille questions pratico pratiques à poser : comment on lave son linge quand on a pas de machine (laverie, chacun chez soi à la brosse, dans des lavoirs ??), Pourra-t-on organiser des moments de rencontre avec les jeunes-filles ? Qu’est-ce qu’elles aiment, quelles sont leurs préoccupations ? Pourrais-je trouver un créneau pour proposer des massages bébés en partenariat avec une maternité locale ? Comment notre implantation va-t-elle se faire dans la paroisse locale ? Quel est le niveau scolaire dans l’école des enfants?

• Bref, il faut laisser du temps au temps… Mais de notre côté, on est au taquet.